mercredi 27 juillet 2011

sncf juilletistes

C'est toujours bien de payer son ticket en dessinant.
Mais passer deux heures debout, de côté par rapport au sens de marche du train,
avec un ptit déj' au fond du bide qui danse la samba à chaque jointure de rail,
tout en restant concentré sur les gens qui posent, pour pas leur déformer la gueule sur le papier,
là, ça devient sportif.

mercredi 20 juillet 2011

sous nos pieds




A force de rien gagner, j'avais arrêté les concours de bd.
Et puis finalement, c'est la meilleure occasion pour s'y remettre ,
avec des histoires courtes.
Pof, 1 page, pour le festival bdfil.

Mais qu'est-ce?

vendredi 15 juillet 2011

genèse accélérée

C'est pas souvent que j'ai du boulot de commande,
celui-ci était à faire très rapidement, avec plein de modifications en direct
ça fait presqu'une animation.

mercredi 13 juillet 2011

"Bande Originale" à Evian






J'avais à peine posé le pied sur le sol bas-rhinois qu'il fallait repartir, après une courte répétition, pour le Festival des instruments et musiques rares à Evian. Une représentation du concert dessiné "Bande Originale" était programmé au soir du 25 juin, au Palais des Festivités, implanté à 100 mètres du Lac Léman.
Marie Stoecklé au piano, Philippe Geiss au saxophone, et Thomas Bloch aux Ondes Martenot/Cristal Baschet/Blipoo. ça se passait dans une salle magnifique: fauteuils rouges, scène en vieux bois, rideaux en velours carmins: pas la même . Bon, j'étais pas rassuré parce que je n'avais pas touché à ce spectacle depuis septembre, et va refaire des dessins vieux d'un an, c'est pas très motivant. En plus, avec la nouvelle machine, il fallait revoir tous mes systèmes, et retailler la plupart des dessins. Et puis j'avais un nouvel assistant, qui a un des rôles les plus importants, puisqu'il gère à la fois la bande-son sur laquelle les musiciens se calent, il me fait passer les feuilles et m'assiste manuellement dans les moment périlleux, et puis, avec le nouveau visualiseur: il s'occupe de changer les modes d'image non accessible avec une télécommande. Et comme il ne connaissait pas le spectacle, j'avais autant de raisons de stresser.
Une répétition complète l'après-midi avant le spectacle: j'ai tout merdé, les dessins, mon calage avec la musique. Y avait pas un truc de positif sur près de deux heures de répèt'. J'ai sali toute ma partie de la scène avec mes encres et mes gros doigts à la con. J'avais super honte. Surtout que les mecs et la nana sont quand même des pointures dans leur domaine (voir liens à la fin) et ont plutôt l'habitude que les choses se passent bien.

Une pause sur le bord du lac, durant laquelle mon assistant, Olivier, grand élève de saxo au conservatoire de Strasbourg, et donc assez habitué aux contacts avec la scène, me rassure en disant qu'une répétition ratée c'est plutôt bon signe.

Et bah, ça n'a pas manqué, tout s'est passé comme sur un boulevard. Pareil, j'ai dégueulassé la scène, y avait pas un dessin de sauvable à la fin, mais à l'écran, c'était impeccable. Je ne l'avais jamais aussi bien joué ce concert!

Bon, niveau public, c'était pas irrespirable comme ambiance. Va remplir une salle, un samedi soir de la Saint Jean, avec une température nocturne de 24 C°, au bord d'un lac où le soleil qui se couche semble annoncer la création d'un nouveau monde. Même moi, j'aurai voulu ne pas m'enfermer dans une salle ce soir-là. Il devait y avoir une soixantaine de personnes. Beaucoup sont restés dans la salle après le retour de la lumière, pour voir les coulisses, et nous dire deux mots qui font toujours plaisir.

Un aller-retour express qui sonnait le début des vacances. Vacances qui ont d'abord pris l'allure d'un déménagement gargantuesque, dans lequel je suis encore gentiment en train de pédaler.


http://www.thomasbloch.net/
http://www.myspace.com/geissphilippe

Marché de l' art St germain en Laye






Après 2 jours à vider et nettoyer de vieux cadres achetés sur les brocantes, à les retaper si besoin, et à mettre en couleur mes dessins (première fois que je joue avec l'encre, j'adore) j'étais prêt pour le marché annuel de Saint Germain en Laye. Manque de bol, après un mois de sécheresse, la pluie s'est incrustée à la fête. Résultat, huit dessins ont pris l'eau, et puis surtout, y avait pas grand monde.
Bon, j'ai quand même vendu quelques trucs, surtout à la famille, donc je m'en sors bien. Il me reste quand même une vingtaine de cadres, on verra plus tard ce que j'en ferai. Au niveau du prix, une dame à pris la fuite quand je lui ai dit que je mettais les dessins A3, ceux en noir et blanc, à 250 euros. En même temps, après être resté 15 heures penché sur ma feuille, je me vois mal lâcher un boulot, à une inconnue, pour 20 euros. Dans le prix, j'inclus aussi le fait que ce sont des dessins que j'aime, et qui n'existent qu'à un exemplaire. Incroyable, j'ai vendu la très grande gravure, celle avec la petite fille qui se met les doigts dans les yeux!

originaux

idtgv de juin


6 dessins sur deux heures de voyage,
ça fait quoi? environ 20 minutes par personne
ça va, ça fait passer le temps

Mise sous cadres de dessins originaux.


Alors que la saison de France3 s'est achevée,
d'où un état de vacance obligatoire,
et une incertitude quant à la continuité de ce boulot en septembre,
je suis rentré en région parisienne du 14 au 20 juillet
pour participer à une expo/vente de dessins
à St Germain en Laye.

Retour en idtgv, avec une animation portraitisante.
J'y prend goût à cette activité.
C'est quand même comme ça que j'ai rencontré Philippe,
le trompettiste des Ericson's Band,
Superviseur de contrôle SNCF, de son métier.

J'ai reçu un mail de l'organisatrice de ce concept,
qui dit que ça marche tellement fort sur toute la France (400 personnes)
qu'ils ont décidé de mettre en place des critères pour garder les animations en place ou non.
J'en ai deux autres à faire fin juillet, donc je suppose que ça marche encore pour moi.

photos de vacances

un peu de temps pour les glaces

un peu pour les fraises

un peu pour les cerises

mardi 12 juillet 2011

NEW ORLEANIMALS/ le concert

Les Ericson's Band s'échauffent



La machine merveilleuse sur la table s'appelle un visualiseur.
C'est un outil de conférencier, à mi chemin entre Wall-E et un banc titre.
Elle permet d'éclairer et de retransmettre en temps réel, mes dessins, grâce à une caméra
sur un ordinateur, un écran de contrôle, ou comme ici, un projecteur.


Je débarque à 9 h 30 sur le site du festival, après une brève nuit, écourtée par la réalisation, au dernier moment, d’images à systèmes, qui permettent de faire bouger des personnages sans que mes mains n’apparaissent à l’écran.

C’est le premier jour du festival, il y a la queue à l’entrée, je passe avec mon pass, mes cartons gonflés de dessins sous les bras. Le concert n’est qu’à 17h, mais j’ai préféré prendre de l’avance en cas de péripéties. J’ai bien fait.

Je cherche quelqu’un pour me guider jusqu’à la salle dans laquelle on va jouer. Le temps d’être renvoyé d’un bénévole à l’autre, j’atteins mon but une heure plus tard. Deux surprises vont avec: pour s’y rendre, il faut traverser les toilettes des dames, puis traverser la cour aux poubelles, puis prendre une sortie de secours en guise d’entrée. Voilà de quoi donner envie aux gens de venir nous voir.

Et lorsque j’arrive dans cette grande salle, haute de plafond, avec des rideaux parfaits pour faire le noir, et une petite estrade qui conviendra au groupe, une petite montée de stress me saisit : elle est vide cette p… de salle ! On m’avait promis qu’il y aurait des chaises et du matos pour filmer mes dessins et les projeter. Personne n’est au courant de quoique ce soit. Je suis tout seul à m’agiter dans le vide. Je passe une autre heure à chercher le concierge pour m’ouvrir le placard aux chaises. Il a aussi la clé qui descend l’écran géant sur un des murs. Et zou, me voilà avec 8 piles de 10 chaises que je place rapidement avec mes petites mimines, parce que les musiciens arrivent à 14h, et que j’ai toujours pas réglé mon problème de matos.

Vu qu’il m’a été promis en même temps que les chaises et le hall d’entrée, j’ai de quoi m’inquiéter.

Bref, j’arrête là le bureau des pleurs, y a encore d’autres trucs dans le genre, mais c’est inutile d’en parler, ça m’apprendra à me méfier lorsqu’on me propose de faire des trucs gratuitement. On est traité comme tout ce qui est gratuit, c’est normal.

ça a fini que j’ai ramené mon propre visualiseur, payé par Sax & CO, l’association du saxophoniste Philippe Geiss, avec qui je joue parfois un autre concert dessiné. La salle prête, je n’avais plus qu’à attendre l’arrivée des musicos.

Et là, je ne peux que saluer la capacité d’adaptation des Ericson’s Band. Ils débarquent d’un autre département, ils ne connaissent personne, ils ont jamais vu la scène qu’ils vont devoir mettre en musique dans les heures qui suivent, et puis surtout, ils n’ont jamais vraiment vu ce que je comptais faire durant leur prestation. Chaque répétition s’est déroulée sans visualiseur pour mes dessins, et une semaine avant, je n’avais pas encore établi définitivement mes principes d’image.

Et avec une bonne humeur inébranlable, ils s’installent, soufflent, pianotent, grattent et battent leurs trucs sans faire de chichi. Toutes les répétitions se faisaient dans les salons des uns ou des autres, autour de Sarrebourg, et bah là, c’était pareil, comme à la maison.

On a eu le temps de faire une répétition, bien tranquilles dans notre salle sombre et fraîche.

Puis est venu le moment d’aller haranguer la foule.

Sur la place du Maréchal de Lattre de Tassigny , après une annonce du président du festival au micro: un saxo, une trompette, une clarinette et une washboard accordent leurs violons. Ils entament Down By The Riverside et c’est toute la Nouvelle Orléans qui circule entre les festivaliers surpris. On entre dans la salle de la Bourse, ça résonne, ça détonne. Les dédicaces des auteurs s’interrompent, les regards se lèvent des dessins, tout est secoué, les Ericson’s Band s’en donnent à cœur joie. Les gens suivent petit à petit, on passe à travers les toilettes féminines, les poubelles, la sortie de secours, et c’est parti. Chacun à sa place, le concert dessiné commence.

Chaque morceau raconte, en une dizaine de cases prédessinées, et légendées, l’histoire de chaque animal. Plus de 70 images en tout, qui s’enchaînent à toute vitesse.

Entre les morceaux, l’instrument, représentant l’animal, improvise. A l’écran, j’anime le personnage par une image à système : l’ours blanc est un pantin, la grenouille tire la langue à l’extrême, la tortue remue les bras nerveusement… Des applaudissements viennent clôturer chaque solo, comme dans un vrai concert.

Huit pièces musicales, et autant d’improvisation.

Le final est un dessin animé de 5 minutes, mettant en scène un chasseur mélomane, qui vient à la rencontre du groupe animalier. Pour l’occasion, je délaisse les crayons et ma place dans le public, et vient sur scène jouer la bande son à la guitare. Le groupe reprend par-dessus.

Tout s’est passé à cent à l’heure. Les erreurs, les malentendus, rendent le spectacle encore plus vivant. En bonne première fois, tout est inattendu, autant pour moi, pour les musiciens, que pour le public confronté à un spectacle qui n’est pas forcément répandu, et navigue entre le concert, le spectacle de marionnettes, le cinéma, et le côté funambulesque de l’exécution en direct, sans filet. La proximité avec le public, dans une salle de réunion syndicale, a rendu les choses intimes. On entendait les réactions, les rires des gens.

Les lumières rallumées, je découvre une salle presque pleine (80 chaises) et une caméra fixée sur un pied derrière moi. Dés que je mettrai la main sur ce film, j’en diffuse des bouts, promis. A la fin, les gens se sont levés, et sont venus regarder les dessins. Des retours directs, des dédicaces dans tous les sens.

Bref, après avoir tant sué, et lutté pour que tout marche, la confrontation publique fût un bonheur. Les gens se sont marrés, nous aussi. On a fêté ça autour de plein de bières et d’un repas de gaulois organisé par le festival.

Après cette première, on va pouvoir se roder pour que ça roule, il ne nous reste plus qu’à dénicher des dates, et des lieux, où on pourra trainer notre « New Orléanimals » avec la même énergie et la même joie.

jeudi 7 juillet 2011

NEW ORLEANIMALS / L'Expo





Retour de connexion après un mois/marathon,
on va y aller en douceur, point par point pour ne rien oublier.

Je commence par l'expo,
présentée les 4 et 5 juin
lors du festival Strasbulles 2011.

Elle est une introduction au concert dessiné, mais aussi sa seule partie physique.
En gros, il faudrait y avoir accès avant, et après avoir vu le concert.
On y trouve les produits dérivés des personnages dont le concert raconte l'histoire.

Même si ça n'était pas clair, par manque de temps pour pousser le principe à fond,
c'était un ensemble d'affiches, de pochettes de disques, de publicités et d'objets
évoquant chaque animal et son univers musical.
40 dessins au crayon noir, de toutes tailles, colo à l'ordi, mis sous cadre
3 mois de boulot.

Manque de bol,
l'exposition que le programme annonçait en bonne place
dans le hall d'entrée de la salle de la Bourse
a fini au fond d'un vestiaire.
Je le sais, y avait un panneau "vestiaire" que j'ai dû retourner
pour faire mieux,
mais j'ai rien pu faire pour cacher les portes-manteaux.

Pour accéder à cette salle, il fallait trouver la porte:
facile c'était derrière un Panoramix géant.
Attention, pas derrière Lucky Luke! ça, c'était les chiottes.

Donc, le filleul au vestiaire, qu'est ce qu'on met dans l'entrée alors?
Pof, une librairie.
C'est marrant, c'est justement la librairie d'un mec que j'ai mis en contact avec France3Alsace
pour qu'ils parlent du festival et de sa librairie dans Lade Uff .
(Lade Uff, c'est l'émission hebdo pour laquelle je fais des animations)
Je lui avais subtilement glissé l'idée que je pourrais être aussi sur le plateau
histoire de faire une rapide pub pour mon concert dessiné.
J'ai dû glisser ça trop subtilement, parce que tout s'est fait sans moi.

Bref, l'exposition s'est monté sans trop d'encombres.
Un peu de stress parce qu'il fallait aussi gérer les éléments de concert pas encore totalement finis.
J'ai eu un peu d'aide pour défaire les cadres, mais pour monter les grilles lourdes et faire l'accrochage,
comme c'était la pause de midi pour les bénévoles, ça s'est joué entre moi et une femme enceinte.
Que de bons souvenirs.

Mais il fallait rester concentré,
car le lendemain, l'Ericson's Band débarquait au grand complet pour faire monter la sauce et les dBs.
La concrétisation de 4 mois de boulot intense! pas question de se foirer au dernier moment!
Il fallait que tout soit prêt.
 
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