jeudi 18 février 2010

Le programme de ma nuit


Attention, histoire vraie, sensationnelle, rebondissements nombreux en perspective, une histoire qui fera frissonner la chair dans les chaumières, de dégoût, d'admiration, de ce que vous voudrez, quoiqu'il en soit, ça envoie, ça révulse, vos gueules dans le fond, attention, je narre.

Pour débuter, je contextualise.

J'ai déménagé en octobre, et je me suis installé dans un appart hyper chouette, bien au milieu d'un quartier animé de Strasbourg. Bel espace, pour que dalle de loyer, une chance à ne pas louper. J'ai vu le locataire d'avant. Il occupait les lieux avec deux canapés géants, un bar en bois dans l'angle(sur de la moquette, faut pas chercher à comprendre), un écran géant au mur. Il m'avait ouvert pour la visite, en survèt/pyjama, barbe de quelques semaines pour compenser le manque au-dessus du crâne, ventre alsacien, sport à la télé, l'oeil jaune, bref, un mec qu'on se lave les mains quand on revient de chez lui.

Mais l'appart était cool, la proprio aussi, et elle a décidé d'enlever la moquette verte chewing gum, recouverte de tapis pour cacher les tâches, et de la remplacer par un plancher. Trop bien. Et au passage, tant qu'à refaire le sol, elle a décidé aussi de le faire suréleer vu que l'immeuble, vieux et bancale, est en pente dans tous les sens.

Les travaux devaient finir début octobre, évènement d'importance puisqu'à la même période, je me faisais mettre dehors par mes anciens proprios, qui eux, sont vraiment des mouches à bite. Hors, je sais pas pourquoi, mais les ouvriers ont décidé de faire tout au dernier moment, ce qui fait que tout s'est enchainé de justesse, mon camion de déménagement fût vidé sur un sol encore couvert d'une sciure toute fraiche.

Deux éléments bizarres dans ce début d'histoire: Petit1, normalement, quand on pose un faux plancher, on aère quelques jours, voire semaines, avant de s'installer, histoire de ne pas inhaler toutes les colles et autres produits qui viennent d'être enduits. Petit2, les ouvriers ont surélevé le plancher, pour qu'il soit plat, à l'aide de taquets de bois, j'ai regardé les travaux en cours. Mais ils n'ont pas eu de consigne pour enlever la moquette en dessous. C'est à dire que je vie sur un sandwich ainsi composé:moquette verte de de Steevy (il s'appelait comme ça le locataire précedent), puis 10 centimètres de vide, puis plancher.

Quand on a vu (parce qu'on est deux à s'être installés dans l'appart) quand on a vu la gueule des murs "nettoyés" par Steevy, et qu'on a retrouvé un nombre inconsidérable de crottes de nez disséminées par-ci par -là, on préfère ne pas se tenir au courant de comment se porte la moquette là-dessous.

Voilà pour le contexte. L'appart est fantastique, mais l'hygiène y est toute à refaire.

Celà nous mène aux environs de mi octobre, au moment où sont apparues les premières rougeurs sur mes épaules, sur mes chevilles, en haut des bras... pleins de petits boutons rouges urticants. Internet aidant, on se dit que j'ai la galle. Avec mon voyage baveux du mois d'août, deux mois de préparations, et voilà les premiers symptômes: ça collait.

J'vais chez le médecin, "allergie peut être, achetez ces granulés, cette crème, revenez dans dix jours, c'est 22 euros". Enculé. Il a même pas regardé les boutons.

Rapidement, je transmet mon incurable mal à ma cohabitante, qui me tient pour responsable de ces cochonneries, et puis, on comprend que ce n'est pas la galle, vu que dès qu'on se barre pour 4 ou 5 jours, les boutons s'estompent.

Donc là, c'est évident, c'est l'appart. Insecte? Il commence à faire froid, ça ne peut pas être des moustiques, et puis on voit rien bouger. Allergie? Putain de Steevy. Putain de plancher.

De retour dans l'appart, il suffit de rester quelques nuits, et ça reprend de plus belle. Les deux premiers matins, on peut les compter, après ça dépasse la cinquantaine. Et ça gratte. Surtout le soir, ou au moment de dormir.On sent, parfois, qu'on vient d'être piqués. Juste une impression?

Renseignement encore sur internet... des puces, des blattes, des trucs, des machins, non, non ,non, rien de tout ça. Et puis un beau jour, je tombe sur "punaise de lit". Un fléau à Montréal depuis deux, trois ans. Les lits sont infestés, impossible de s'en débarrasser sans un professionnel, bêtes résistent à tout, se cachent extrèmement bien puisque petites et plates, comme des lentilles, ça se glisse partout et ça n'attaque que la nuit, et surtout, ça se nourrit du sang humain comme un vampire.

Après ça, la parano nocturne commence. On inspecte le matelas, rien, et les nuits sont ryhtmée de bruits de grattegrattes.On croit sentir l'agression cutanée, lumière allumée, que dalle. De quoi perdre espoir. On repart vers la théorie de "steevie est un gros crado et nous a laissé une maquette de salaud".

Vacances de noël, je pars en laissant les fenêtres ouvertes. Reccord de froid depuis 1987, il fait -15 à Strasbourg. Là, si il y avaient de bêtes, elles ont dû le sentir passer leur noël, les salopes. Cryogénisés les vampires. Quand même une petite pensée pour le mac resté dans l'appart blizzardé. En rentrant, j'ai mis trois heures de chauffage pour enfin arrêter de souffler de la vapeur dans mon salon, mais au moins, j'ai bien dormi.

Et puis les boutons ont fini par revenir. Nombreux, les enfoirés.

Et ça nous amène à aujourdhui....tatataaaaaC'est l'heure de la révélation finale.

J'ai pas beaucoup dormi hier soir, j'ai dû me lever tôt aujourdhui, donc à 18 heures, complètement démis, je m'endort dans mon lit avec mon ordi à côté. Je me réveille vers 21h, à lueur bleue de l'écran. J'ai un livre blanc sur les genoux, et je vois un point qui bouge sur la couv. Je pense à une petite coccinelle, j'allume la lumière pour inspecter.

Hou la pute, hou la créature malsaine, je la claque, la fout dans un mouchoir et dans une boite de pellicule photo, et relance ma recherche "punaise de lit" eeeet? eeet?

et merde, c'est la super merde, c'est exactement ça.

Putain, 5 mois pour en apercevoir une. Et là, je m'aventure sur les forums , sur les vidéos youtube, et partout, des canadiens pleurent leur douleur et leur sommeil troublé, et le prix de 200 à 300 dollars pour faire venir un professionnel qui s'en débarrasse pas en une fois, et le bordel que c'est pour nettoyer les habits et la literie de ce merdier, et la patience que ça nécessite. Bref, instant de panique, je suis tout seul pour tout le mois en plus, et me voilà aux prises de créatures invisibles et inombrables.

Je n'en voyait aucune jusqu'ici, je me mets à scruter mes murs de trés près, et là, horreur, je croise des mues, et je découvre des endroit envahis de taches noires au niveau du plafond, ou des plinthes au sol. Frémissements. ça doit être des nids, j'en compte douze.

Sachant qu'une putain de punaise est capable de pondre 200 oeufs dans sa vie, à raison de deux par jours, et que tous ces aliens n'ont qu'un but dans la vie, me sucer le sang, je commence à défaillir. Que faire,bon dieu? Sti, j'me mets à flipper comme un canadien.

Grosse panique en regardant les vidéos de mec qui soulèvent leur matelas, dessous c'est Tokyo, New-York, ça grouille, ça vit.

Je me lance à mon tour, apeuré et sur mes gardes. Rien, matelas immaculé. Je soulève le futon ikéa, que dalle. Je soulève la structure en bois qui était initialement un canapé lit, et là, beuhh, je quitte la chambre, j'ai envie de gerber. On a jamais penser à retourner ce truc de merde. Conclusion, j'en ai dans les murs, et plein de nids entre les lattes. Qu'est ce que je fais, je laise une bombe fumigène, et je quitte l'appart pour deux jours. Mais ce soir, je fais quoi, c'est ça LA VRAIE QUESTION!

Après quelques évanouissements de désespoir, j'ai la réponse.

Ce soir, JE ME BATS.

J'ai enfilé mes gants roses en caoutchouc, un rouleau de papier essuie tout, j'ai mis la structure debout, et j'ai mitraillé à coup d'AJAX, le seul truc en spray un peu chimique à ma disposition. D'accord, ça les tue pas, mais ça fait qu'elles restent immobiles, qu'elles vont pas se cacher plus loin derrière la lattes, et là j'ai commencé mon carnage.

Une par une, je les ai attrappées dans un mouchoir, et je leur ai éclaté la gueule. Quand je dis éclaté, c'est pas pour rire. Une par une, au centre d'un mouchoir, je presse avec mes doigts roses jusqu'à ce que ça cède, et que j'obtienne une tache , comme on faisait en maternelle des ailes de papillons en mettant de la peinture au milieu d'un papier plié.

Pour chaque punaise éclatée, une dose de sang rouge et brun, mon sang, vient souiller le mouchoir.

Une par une les putes. Des grosses, des plates, même les bébés. Surtout les bébés. ça claque pas, mais ça s'étale.

Les 10 première, ça m'a un peu débecté. Et puis,j'ai trouvé mes marques, et après tout c'est mon sang, bordel. Juste retour de violence.

J'me suis arrêté à 50.

Et chaque mouchoir voit finir sa mission dans un sac plastique hello kitty. Il est presque rempli. C'est un petit sac. Mais il contient la certitude du bon déroulement de mes nuits futures.

Je ne sais pas d'où viennent ces punaise. De Steevy? Du matelas neuf? Du camion de déménagement? Tout ce que je sais, à présent, c'est que je n'ai plus peur. Demain, j'achète une bombe de raid, j'enfume ma chambre, et je recommencerai le nombre de fois qu'il faudra.

Chercher un spécialiste? Mais je sais même pas comment ça s'appelle?

Self made man, ma gueule et mes gants, voilà le spécialiste.

Hoho, le sac hello kitty a bougé...

lundi 15 février 2010

collection


En 3 ème année, j'avais commencé un livre à propos d'un enfant,
et sur une page, il racontait ses jouets, ses collections de trucs,
et comme j'avais pas envie de dessiner, je fabriquais des images improbables.
Je m'y remets, j'aime bien ça.

samedi 13 février 2010

louis le gros bras, 3 ème tournée






Je ne fais que ça en ce moment, à peu près tout le temps.
Au cas où ça n'est pas clair, ce sont des doubles pages, c'est peut être pas évident à lire, désolé.

lundi 8 février 2010

Louis les Gros Bras

J'ai proposé cette histoire sur Grandpapier, un site de bds.
Pas de réponse, bonne réponse:
je vais poster ça ici,
et justifier pleinement mon nom de blog.











Louis, deuxième fournée











jeudi 4 février 2010

gueule de concours

Pour les étudiants que ça peut intéresser.
J'ai trouvé les recueils des bds des lauréats du concours du crous, téléchargeables en pdf.

http://www.crous-besancon.fr/page.php/ged/manageFolder?father=13

Je sais pas si j'ai encore le droit de me présenter, donc j'ouvre à la concurrence.

mercredi 3 février 2010

Brownies de Janvier












Beau brownie de janvier
la neige strasbourgeoise qui, en plus de faire mal aux gens, surexpose les pellicules
comme dit, quel temps de knöppfle
guest star best nard


 
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